THUIN

La porte de Notre-Dame

C'était, au Moyen Age, l'entrée de la "forteresse vielle", la plus ancienne des portes et des postys. De temps immémorial, on l'appelle les portes de Notre-Dame .

En 1754, le 10 juin, le Magistrat, a payé un compte à Usmer Tourette et à son fils "pour chacun quatre journée demie employées à la réparation de la muraille proche la chapelle Notre-Dame"

Par delà la porte Notre-Dame, descendait vers le Moustier une chaussée alors bordée d'arbres, qui portait le nom de chaussée de Notre-Dame dont le toponyme a subsisté jusqu'à nos jours malgré les essais de " re-baptèmes" laics en "rue Ferrer" ou mur de Thuin;

La présence d'arbres est attesté en 1768. On en fait 17 lots qui sont vendus pour 353 florins 6 patais, bien qu'un de ces lots ait été offert gratuitement aux Confrères de St Laurent. Le libellé de cette vente inhabituelle mentionné. "Les gros arbres qui forment l'allée depuis la porte de Notre-Dame jusqu'au bout de la ditte allée, constant en ormes, tilleuls, hêtres ect... Comme il s'agissait du seul accès carrossables par le nord de la ville et que la grimpée était rude, les charretiers devaient utiliser des chevaux de secours du relais établi au pied de la côte.

Source Georges Henry Conreur

Bref rappel de son histoire

En 1618, le Prince-Evèque Ferninand de Bavière abandonnait à l'ordre des Capuccins du château féodal de Thuin, complètement dépourvu de valeur militaire: C'était un générosité facile, note de l'historien Léonce Deltenre: Ces ruines s'effritaient parmi les ronces et les genêts sur un escarpement rocheux formant éperon entre Sambre et Biesmelle.

Eh oui, hélas! tel fut le sort de notre antique forteresse.

La première enceinte et le premier Castrum remonte a la nuit des temps. En 868 , le château de Thuin est cité dans le polyptique des biens de Lobbes directement après l'Abbaye : Il s'agissait alors d'une maison forte avec dépendances et chapelle castral dédiée a Saint-Usmer: ensemble emmuraillé (premier enceinte de la ville) aménagé par les moines au temps des invasions normandes. En l'an 889, sous francon , à la fois allié de Lobbes et Prince-Evèques, le château devint propriété épiscopale et le restera jusqu'à ce que Ferninand de Bavière en fasse donation au Capuccins au début du 17e siècle.  

Source George Henri Conreur

Le Château en ruine 

Jusqu'alors, comme tous les châteaux, il connait grandeur et décadence selon les époques. 

Aux environs de l'an 950, la forteresse Thudinienne attira contre elle l'hostilité du Comte Régnier III de Hainaut qui la détruisit de fond en comble et refusa de la laisser relever, même devant le péril hongrois. Notger rebâtira et agrandira la forteresse dans le dernier quart du 10e siècle; il y plaça une garnison et en fera le plus solide rempart de la principauté de l'Empire. Cette place forte sera sur commande par les Seigneurs valeureux. En 1053, le Comte Baudoin v de Hainaut viendra attaquer à l'improviste le forteresse de Thuin qui est pris en d'assaut. Il pillera la ville complètement. Parmi les Seigneurs qui commandèrent notre place forte, il faut citer la lignée de Roger de Thuin qui y demeura de 1145 a environs de 1270. A cette époque, l'avoué de Thuin Jehan II se fixe dans sa seigneurie de Marchienne 

source Georges Henri Conreur

Le Château en ruine

Après un période d'engagement au Hainaut, qui dura quatre ans ( de 1298 à 1302), on reconsolideras les murailles en 1307. Deux ans plus tard, en 1309, le château devra subir un rude siège de 32 jours par les troupes du Comte Guillaume de Hainaut aidé du duc de Brabant et du Comte de Namur. Le château se releva, cependant, mais pour peu de temps. Les Bourguignons en 1466 partirent en expédition pinitine contre Dinant et la vengeance du Duc fut terrible. Son fils, le comte de Charolais, mieux connu plus tard de Charles le Téméraire, y engloba la ville de Thuin qu'il abandonna à son lieutenant le Comte st Pol. Les Thudiniens, eux aussi, auraient "injurié" son père Philippe dit le Bon. Ici encore, les six clauses furent draconiennes: l'arasement total des fortifications, notamment. Les murailles devaient se réédifier plus tard après la mort du dernier Duc Bourguignons, mais plus jamais notre Château féodal, témoin de tant de haut faits, ne se relèvera. Pendant 155 ans,ces ruines étalées sous leurs yeux durent rappeler aux Thudiniens la vanité des choses...

Source Georges Henri Conreur

Histoire du Couvent des Capucins de Thuin

De 1619-1819

Léonce Deltenre

Les origines du Couvent

L'ordre du petit pauvre d'Assise rayonne au temps des Archiducs. Les Capucins sont en  faveur. Les gens de qualité font ensevelir dans la robe de bure. Les Capucins trouvent aide partout: Les villes pour les loger abandonnent des biens communaux. 

Et les couvents poussent dru:

Dans les pays-bas les capucins s'établissent à

• Mons en 1592
• Namur en 1604 
• Ath en 1608
• Enghien en 1614
• Soignies en 1616
• Charleroi en 1681

La principauté de Liège suit le mouvement. Admis dans la ville épiscopale en 1598, les Capucins essaiment peu après dans toute la province et il se procurent des maisons à Huy, Dinant, Thuin, Hasselt, Saint-Tronc et Maseyck.

Les Capucins ne vinrent pas à Thuin, bonne ville de la principauté de Liège, de leur propre mouvement. Ils furent présentés et délibèrent sur l'opportunité de cette fondation au chapitre provincial des Capucins wallon, célébré à Valenciennes le 18 Août 1617, ont prit les voix a pois et a fèves de tout les vocaux. Les voix affirmatives prèvalurent pour accepter l'offre qui étaient faite.